Kitra

La Völklinger Hütte plongée dans la lumière rouge
Copyright: Weltkulturerbe Völklinger Hütte | Oliver Dietze

Kitra

Kitra
Copyright: Nicu Duta

née en 1981 à Targoviste, Roumanie
vit et travaille à Berlin, Allemagne

Werke

Camouflage

Kitra NEU KHV kompr

Kitra NEU KHV kompr
Copyright: Karl Heinrich Veith

Datation

2024, in situ

Description

Après des études d’art à Bucarest, Kitra se tourne vers le street art. Il donne d’abord dans le figuratif tendance BD, puis de plus en plus dans des compositions abstraites et géométriques. Celles-ci se distinguent par des combinaisons de couleurs particulières. Souvent, c’est le rose pâle et le rouge vif qui dominent, formant un contraste avec des tonalités pastel ou primaires ainsi que des éléments en noir et blanc. La composition de l’image est généralement clairement en rapport avec le cadre où elle se déploie. Parmi ses influences, Kitra cite des artistes comme Frank Stella, Peter Halley et Bridget Riley. Il se distingue de ces derniers par l’influence supplémentaire de l’art urbain, comme en témoignent les structures et les rythmes de l’écriture transparaissant dans ses productions. L’architecture n’est pas seulement le partenaire d’un dialogue à l’origine de peintures réalisées sur des surfaces construites, elle est de plus en plus le vecteur conduisant à des réalisations en bois aussi singulières que sculpturales. Les possibilités infinies des constellations géométriques recèlent une grande liberté. Installation en forme de tour, le projet de Kitra pour la Biennale d’art urbain 2024 intitulé Camouflage mesure 10 mètres de haut. C’est là sa plus grande œuvre à ce jour. À l’inverse de ce que son titre pourrait suggérer, sa polychromie caractéristique contraste fortement avec l’environnement de la place des minerais de l’usine sidérurgique de Völklingen. Cent ans après Vladimir Tatline et son projet de tour qui n’a jamais vu le jour, la forme qui s’élève vers le ciel soulève la question de savoir si l’œuvre doit encore être lue comme une post-utopie ou si elle n’est pas déjà une néo-utopie.

Robert Kaltenhäuser