Dispatch Work

Jan Vormann fait entrer l’art dans les endroits négligés du tissu urbain. Des trous dans la maçonnerie, du crépi arraché ou des briques manquantes sont « réparés » par des insertions sur mesure de pièces en plastique d’un jeu de construction. Un colmatage pointilliste qui fait la part belle aux couleurs.
L’artiste se considère également comme un chercheur et a partagé son idée dans le monde entier via le site dispatchwork.info. Il en résulte un projet artistique participatif qui mérite pleinement cette appellation, même si Jan Vormann parle plutôt d’un « jeu multijoueur » destiné à l’espace public. Avec des contributions de l’Alaska à l’Australie en passant par le Kazakhstan, Kuala Lumpur et le Cap, c’est une véritable communauté internationale qui est réunie au sein de Dispatch Work. Même la Grande Muraille de Chine a déjà eu droit à une telle réparation créative. Et si des enfants emportent un jour quelques pièces colorées, ce n’est pas un dommage collatéral, ça fait partie du jeu. Sur le site de l’usine sidérurgique de Völklingen, Jan Vormann a trouvé un contexte prédestiné pour poursuivre son travail. Que ce soit en solo ou avec des enfants rayonnants lors de l’atelier organisé sur la place des minerais pendant le week-end d’ouverture de l'Urban Art Biennale 2022.

Dispatch Work
2022, in situ